Pour une fois ne vole pas, ou presque

Sarah ne pout s'empêcher d'afficher un léger sourire. Mais celui-ci s'éffaça. elle ne savait pas si elle devait vraiment le dire...

-Ben voila je... je suis une voleuse et j'ai beaucup d'ennuie avec les habitants de Port Royal...

Elle laissa une courte pause avant de continuer.

-... Et je me demandait si... si vous ne pourriez pas...

L'attente était à son comble,Victoria suspendue aux lèvres de Sarah,sans être effrayée ou effarée par sa révélation.Il faut de tout pour faire un monde !

-Vous trouver un emploi ? Régler vos ennuis avec les habitants ? Vous apporter une aide financière substancielle ?

Sarah fut assez surprise par toutes ses propiositions....

-M'aider a trouver un emplois... mais ile st peu probable que quelqu'un veuille de moi...

Un immense sourire lumineux se traça lentement sur le visage ravi de la jeune femme.

-Comme cela,nous serons deux ! Et bien c'est d'accord,je chercherai là où deux personnes sont requises..Mais il me semble avoir vu,en déambulant dans les quartiers est,le veux magasin d'un bouquiniste;Le marchand m'a paru fort âgé,et je suppose que deux paires de bras ne lui seraient pas de trop.Marché conclu,mademoiselle ?

Victoria lui tendit une nouvelle fois la main.Toutes deux,sans le savoir,se préparaient une nouvelle vie à Port Royal,se traçant chacune de nouvelles bases.Une fine équipe !

-Au fait,appelez-moi Vic,ou Vicky.C'est moins formel que "mademoiselle" et moins long que "Victoria" !

-D'accord...

Sarah sourit et lui serra la main.

-Quand a moi appeller moi Sarah... au lieu de mademoiselle...

-Magnifique...Sarah !

Après une chaleureuse poignée de main,la jeune femme avisa d'un plan de manoeuvre.

-Que diriez-vous de m'accompagner jusqu'à la boutique ? Nous serions immédiatement fixées,comme cela.

-Oui... avec plaisir !

Elle lui sourit.

Les deux jeunes femmes commencèrent donc à marcher tranquilement le long de la rue baignée de soleil,saluées par quelques hommes qui se découvrirent immédiatement sur leur passage.
Victoria répondiat par un sourire poli.
Au coin d'une auberge d'où s'évadaient quelques notes de musique,elle glissaà Sarah :

-C'est incroyable devoir à quel point les gens sont charmants içi.A Londres,on ne cesse de les accabler de tous les défauts alors qu'ils se montrent,par bien des côtés,souvent meilleurs que tous les Londoniens réunis,par leur simplicité et leur politesse.Tenez,il ya déjà quelques semaines,j'ai été accueillie par un officier délicieux et tout à fait galant.Chez moi,il m'aurait simplement regardée de haut,méprisant.C'est un pur bonheur d'être içi !

James,James,James...A ses yeux,il avait tous les talents et toutes les qualités !

La jeune femme sourit avec compassion.

-Ne vous en faîtes donc pas.Ils ne tardront pas à découvrir votre vraie personnalité et à vous apprécier à votre jute valeur.Laissez-leur juste le temps de vous connaître et bientôt,ils repenseront à leurs préjugés à votre égard en riant ! Le monde est comme cela,il change d'avis à chaque seconde...

Elle restait cependant assez dubitative.Pour Victoria,tout le monde avait forcément un bon côté et avait au moins une fois accompli une bonne action.Il était tout bonnement impenseble d'être foncièrement mauvais ou mal intentionné.

-Quoi donc,voler une pomme sur un marché parce que l'on meurt de faim ou une bourse dans une poche parceque l'on ne peut payer un médecin poyr s'occuper d'un proche malade ? On voit souvent le mal,mais pas les causes qui l'ont fait soit-disant apparaître.Tout n'est pas blanc ou noir,dans la vie.Et on l'oublie souvent...

Sarah ne savait pas quoi répondre et se contenta de sourire, toujours ne continuant de marcher.

HJ: Désoler, j'ai un léger manque d'inspi...

Bientôt,les deux amies arrivèrent près d'une étrange maison : toute de biais,enduite d'un ancien badigeon rouillé,arborait de vieilles fenêtres grises de poussière,sans persiennes,simplement garnies d'une rampe de fer,deux barres en croix.Dans cette nudité,ce qui frappa Victoria comme au premier regard qu'elle avait porté sur la maison,c'était la boutique du rez-de-chaussée,écrasée de plafond.Une boiserie,de la couleur de l'enseigne,vert bouteille que le temps avait nuancé d'ocre et de suie,ménageait,de droite à gauche,deux vitrines profondes,noires,poussièreuses au travers desquelles on distinguait vaguement de longues étagères qui semblaient filer indéfiniment dans les entrailles de la masure.Cette demeure faisait vraiment peine à voir,commençant le quartier pauvre de la ville.
Sans se démonter car ayant déjà observé les lieux,Victoria frappa deux coups légers à la porte aux couleurs passées.Mais comme personne ne répondait,elle finit par pousser la porte dont le verrou grinçait horriblement.

-Il y a quelqun...?

Au fond,derrière un comptoir,on discernait avec peine,par faute de lumière,un vieil homme endormi sur un comptoir jonché de parchemins.

Tout en se rapprochant du marchand,la jeune femme faisait glisser son index sur les reliures des ouvrages,déjà dans son petit monde.

-Pierre Corneille,Perrault,Madame de Sévigné...C'est un échantillon parfait de la littérature française...!
Tant de livres,sur tous les sujets possibles,en anglais,en français,quelque uns en latin...C'était toute une époque,toute une planète réunie dans ses ouvrages oubliés au fond de cet antique commerce.

-Vous croyez que l'on devrait le réveiller...?

Elle se trouvait à quelques pas de l'homme désormais et posait sur lui un regard de tendre pitié.

Victoria hocha la tête et rassembla son courage : on ne savait jamais,si l'homme réveillé devenait soudain argneux...
Elle tapota doucement son épauleespérant que cela suffirait à le tirer de son sommeil.Il n'en fut rien.L'opéartion fut réitérée,mais n'obtint toujours aucun résultat.
La jeune femme eut soudain une idée.

-Quel incendie ! clama-t-elle soudain.On en avait pas vu de pareil depuis bien des années ! Et cette malheureuse boutique...Quel dommage,tous les ouvrages ne sont plus qu'un tas de cendre...

Ces mots eurent l'effet d'une bombe : le marchand ouvrit brusquement les yeux et avec une rapidité étonnante pour son âge avancé,se releva et observa les alentours,attéré.

-Non de D...Mais...Mes rayons sont intactes...!

Victoria heureuse de son petit stratagème,tendit la main au bouquiniste médusé avec un immense sourire.

-Je m'appelle Victoria et voiçi mon amie Sarah.Nous venons vous voir pour espérer trouverun emploi chez vous !

L'homme croisa ses bras sur son ventre replet et fixa les demoiselles.

-Vois pas à quoi vous pourriez bien servir.

Non,encore...Victoria commençait à être lasée,à toujours devoir se justifier,débattre.Cela usait,à la longue.

-On voit bien que vos affaires marchent rondement...Et justement,le directeur d'une telle entreprise doit,pour faire bonne figure,employer quelques personnes pour montrer à quel point il est influent...Nous sommes là,volontaires.

Il se gratta le menton,en détaillant Sarah.Visiblement,il tentait de se rappeler où il avait bien pu la voir.

-Mmh...Pourquoi pas.Vous n'avez pas l'air de voleuses ou de filles faciles.Ouverture à sept heres,fermeture au coucher du soleil.Pour la paie,venez me voir à la fin du mois.

La jeune femme sourit franchement et s'avança pour lui serrer chaleureusement la main.

-Oh,merçi monsieur ! Votre générosité...
-ça va,pas la peine de m'élever un monument ! Commençez donc par ranger l'arrière boutique.On vera bien ce que vous donnez toutes les deux.

Son regard scrutateur était toujours posé sur Sarah,même lorsque d'un geste,il indiqua une pièce noire et sentant le renfermé derrière le comptoir.

Jamas Victoria n'avait pareil capharnaüm,elle dont la mère tenait tout particulièrement à ce que sa demeure soit parfaite,tout comme sa fille.Mais comme elle l'avait découvert,un grain de poussière peut toujours se glisser et changer la donne...

-Bon...Nous avons jusqu'au coucher du soleil,ça nous laisse tout de même une certaine marge de manoeuvre...

Elle remonta courageusement ses manches mais dès que son regard croisa celui de la jeune fille,son sourire s'effaça.

-Sarah,tout va bien ? Tu as l'air...Soucieuse ?

Après avoir souffler sur le dessus d'une caisse,soulevant un impressionant nuage de poussière grise,elle répondit,songeuse à son tour.

-De toute manière,même si c'était vrai,il n'a pas de preuves formelles que c'est toi.Sinon,il ne t'aurais pas engager ! Et puis,si jamais ce vieil homme te cherche des noises...

Elle lui adressa un clin d'oeil complice.

-Il y a des chances pour qu'il se heurte à plus fort que lui.