Pour une fois ne vole pas, ou presque

Sarah lui sourit et pris un livre recouvert de pousière. Elle l'ouvrit et commença a tourner les pages puis le referma et regarda ce qui les attendaient.

-On ferai mieux de commencer, si on veut finir avant ce soir...

La demoiselle opina avec conviction.Qui sait,peut-être qu'en rentrant plus tôt,elle croiserait...L'idée la fit sourire ingénuement tandis qu'elle attaquait le classement de gros volumes,certainement des encyclopédies,dans l'ordre de lecture.

-Il doit forcément y avoir une sorte de registre...Sinon comment connaitrait-il la place de chaque livre...?

-La mémoire,jeune fille,tout est dans la mémoire !

Victoria sursauta : en plus d'être rapide,leur employeur savait se déplacer sans un bruit.

-Dîtes-moi...C'est pas que je rechigne à être connu,mais qu'est-ce qui vous a poussé à entrer içi,hm ? Z'avez pas l'air d'être à la rue,même si vous roulez apparamment pas sur l'or...

Son regard scrutateur se posa tour à tour sur les deux jeunes femmes.

La situation devenait de plus en plus glissante.Surmontant sa timidité,Victoria serra les poigns et vint se poster entre le vieil homme et son amie,bien décidée à faire opposition.

-Nous voulions travailler car il est honteux qu'à notre épqoue le quotidien de la femme soit derrière les fourneaux ou à s'occuper des enfants alors qu'elle pourrait participer activement à la vie communautaire,ou tout simplement élargir ses horizons qui présentement sont strictement limités à la demeure conjugale !

Elle avait parlé assez vite,comme détestant être au centre de toute les attentions.
Leur patron la regarda,étonné et clignant des yeux.Au bout d'un instant,il éclata d'un rire sonore et arbora un immense sourire chaleureux aux deux amies tout en donnant une vigouyreuse tape dans le dos de Victoria.

-J'ai rien compris à ce que vous v'nez de m'dire,mais c'était rudement bien tourné ! J'aime les gens qui ont du caractère et qui s'affirme.J'savis bien que j'faisias pas d'bêtise en vous engageant.Moi,c'est Samuel Malone.Mais tout Port Royal m'surnome Oncle Sam.Désolé pour l'accueil un peu froid,mais on sait jamais qui on croise...Alors confier les clefs de ma précieuse boutique ! Maitenant,z'êtes pour ainsi dire de la famille.

Il se gratta le crâne où les taches de vieillesse commençait à apparaître,tout en réfléchissant.

-Bon,faut qu'j'aille visiter les quais...Au cas où y'ait des choses intéressantes pour le commerce...

Après un salut,le bouquiniste sortit,désormais souriant.En fait,il avait bon fond,malgré que la solitud l'aie un peu aigri.
Une fois la porte refermée,Victoria soupira.

-Pfiou...Si on m'avait dit que travailler ressemblerait à ça...Mais finalement,c'est moins pire qu'on pouvait le croire...

Elle se massa le dos,peu habituée à des preuves d'ffection aussi marquées.Mais u fond d'elle,elle trouvait déjà le marchand adorable.

Un poids énorme venait de s'envoler de l'estomac de la jeune femme,et cela faisait vraiment du bien.


-En fait...Je ne sais pas,ça m'est venu comme ça...Mes mots sont allés plus vite que ma pensée,je crois.C'était...Incroyable...!

Dire ce qu'elle pensait était une chose q'elle avait très rarement faite au cours de sa vie,dans une famille stricteVictoria étant parée d'un caractère tranquile qui ne s'imposait pas facilement.

-Qui aurait cru que monsieur Malone soit aussi bonhome,finalement ? Enfin...L'oncle Sam.

Sarah lui sourit.

-Oui... a vue d'oeil il ne semble pas très sympathique...

Elle sourait,lointaine et rêveuse,tout en examinant le contenu d'une caisse.

-Les gens voilent parfois leur vrai nature,par peur ou par timidité...Mais c'est comme de voiler le soleil : on y perd quelque chose et au final,on ne sait plus qui on est...C'est tellement dommage...Une simple hisoire de confiance,et sans elle,un enfant ne conait jamais vraiment sa mère,un fiancé la femme qu'il aime,et le monde,soudain,parait moins attreyant...

A son tour,Victoria balaya la pièce sombre du regard.Quels mystères encore ensevelis dans un coin non éclairé par la faible bougie allaient-elles découvrir ?

-Il doit y e avoir une bonne centaine...Plus si l'on compte ce qui est déjà "rangé".Cela doit bien valoir une petite fortune si notre employeur possède des éditions rares ou des exemplaires écrits à la main et aux dorures d'époque.Reste à trouver comment tout mettre en ordre ! Nou aurons le temps de fouiner après.

Elle avait déjà repéré un ou deux volumes dont le titre l'avait accrochée.Assise sur une marche baignée de soleil qui menait à l'étage où résidait l'oncle Sam,et la journée serait désignée comme excellete.

Victoria sourit.Elle ne savait trop pourquoi,mais elle se sentait bien à cet instant : elle était en bonne compagnie,faisait quelque chose qui lui plaisait dans un lieu où elle avait choisi d'aller,là où personne ne lui demandait d'être une personne à laquelle elle ne voulait pas ressembler.

-Bonne idée,Sarah ! J'ai trouvé un balai,je me chargerai donc des sols.quant aux étagères...

Elle attrapa ce qui ressemblait à un mouchoir en tissu et l'examina.

-......Je crois que l'on peut appeler cette chose un chiffon.ça te tente ?

Sarah sourit.

-Bien sûr !

Elle prit le chiffon et s'approha des étagères. Elle enleva les quelques livres qui s'y trouvaient et enleva la pousière qui était dessus et commença a nettoyer l'étagère.

Victoria tira de sa poche un ruban et s'attacha les cheveux en queue de cheval,gégageant ainsi son visage de toute mèche rebelle.Ses manches remontées avec conviction au dessu du coude,elle attrapa le balai qui semblait aussi vétuste que les lttes du plancher et se mit à l'oeuvre tout en sifflotant une balade irlandaise que sa gouvernante lui avait apprise.

Rien ne laissait préjuger ce qui allait se passer...

James,comme souvent depuis quelques temps,se sentait l'âme morose.La vie avait un goût fade,comme si quelque chose manquait,une pincée de sel disparue,comme les sourires qui se faisaient rares sur son fin visage.
Victoria.
Etait-ce la demoiselle,ou plutôt son absece,qui lui provoquait de tels accès de mélacolie ?
Le regard de l'officier s'arrêta sur une vieille échoppe sombre,au coin d'une rue.Elle et lui était identiqes,au fond : il leur aurait falu un petit rayon de soleil.Il s'avèrait que c'était une librairie etNorrington ut l'idée d'y acheter un livre.Ainsi,il pourrait prétexter cet humble cadeau pour aller voir la jeune femme,échanger quelques mots,être en sa compagnie.
La porte s'ouvrit en grinçant sur un intérieur vide et James entra timidement.

-Y-a-t-il quelqun...?

Elle perçut une voix venant de la boutique.un client,peut-être ? Victoria stoppa son activité pour mieux écouter : des pas,de l'autre côté du mur.Toujours d'excellente humeur,elle posa son balai contre la muraille et lança à sa camarade :

-Tient,un client...J'y vais,ne te dérange pas !

Un sourire resplendissant aux lèvres,elle franchit le pas de la porte de la réserve...C'est alrs que la jeune femme reconnu celui qui était entré.Même de dos,observant les volumes,elle n'aurait pu le confondre avec un autre.Cet uniforme,cette carrure,cette perruque...James !
Aussi rapide que l'éclair,elle rentra dans la petite pièce qu'elle venait à peine de quitter,le coeur batant à tout rompre.

-Oh,Sarah,je t'en prie...Cache-moi ! supplia-t-elle dans un murmure,comme sa vie en dépendait.

Elle déglutit et,le dos au mur,tenta de réfléchir.La pièce où elles se trouvaient toute deux n'aait pas d'autres sorties que celle qui la liait à la boutique,aucune fenêtre.Victoria était donc coincée içi jusqu'àce que Norrington veuille bien sortir.Il était tout bonnement impossible que la demoiselle se montre avant.

-Pas timide,non...Juste trop organisée.Tu as vu la tête que j'ai ? Et mes cheveux ? Affreuse ! Et tu as vu ma robe ? Pleine de pussière...! Non,non,je ne peux pas me montrer devant lui comme cela...

Niveau excuses qui ne se tenaient pas si bien que cela,Victoria ne s'n sortait pas si mal,finalement.De toute façon,même dans une robe de bal en soie brodée de perleries et parée des plus beaux jyeaux,elle n'aurait pas montré le bout de son nez.Toujours cette peur si paralysante de fauter...

La demoiselle se mordit la lèvre.C'est vrai qu'il n'allait tout de même pas la manger...Et leur employeur serait très déçu s'il apprenait que l'on avait laissé un potentiel aquéreur tout seul.

-Bon,si c'est comme ça...Si tu crois que c'est une bonne idée...Je vais y aller....

Victoria déglutit et se demanda si un condamné à la potence ressentait la même chose,la même angoisse paralysante avant de monter au gibet.

-Souhaites-moi bonne chance...!

Inspirant un grand coup,elle sortit de la pièce.Mais plus la jeune femme avançait vers l'Amiral,plus ses pas se faisaient incertains,comme si ses pides refusainet d'aller plus loin et ne demandaient qu'à faire demi tour.
De toute manière,le plancher avait craqué,révélant sa présence : elle ne pouvait plus reculer.
Ah James...La demoiselle avait presque compté les heures depuis leur dernière rencontre...

-Bonjour Amiral.Puis-je vous apporter mon aide ?

Son ton était naturel,dégagé,comme si de rien n'était.

Non,cette voix...Ce ne pouvait pas être elle...Son esprit erreinté devait se faire des idées.Cependant,quand il se retourna,un large sourire éclaira le fin visage de James.

-Oh,Victoria,c'est vous...! Je n'aurais cru pouvoir vous rencontrer aussi vite,et en ces lieux...

Il baissa les yeux un instant.Lui aussi se sentait soudain mal à l'aise...

-Mais je suis fort heureux de vous revoir...

Il releva les yeux timidement,comme un enfant qui n'ose pas demander quelque chose.

Victoria ne pouvait s'empêcher de vouloir le regarder.Elle conaissait pourtant le visage de l'anglais par coeur,mais c'était comm un beson primordial,une prière uette que lui adressait son coeur.

-Moi de même,Amiral,moi de même...

Comment pourrait-il en être autrement ?

-Je peux peut-être vous aguiller...Je travaille içi.

Depuis une heure,même pas.

Le pouls de Norrington s'accéléra soudain.Il sentait bien le regard de la jeune femme posé sur lui,et...C'était dlicieux.
Pour ne pas rosir à son tour,il contempla les hautes étagères poussièreuses.

-Vous voulez dire...Que vous devez vous occuper de tout cela...Toute seule...?

Responsable était donc une nouvelle qualité à rajouter à la liste...

Victora s'empressa de le détromper.

-Oh non,une amie m'aide à ranger tout cela...Je l'ai rencontée depuis peu,et nous avons eu l'idée de chercher de quoi faire ensemble.

Elle lança un regard vers la porte de la réserve,mais personne ne montrait le bout de son nez.

-Une amie que j'aimerais beaucoup vous présenter et qui se trouve actuellement dans la réserve...

Traduction : Sarah,si tu pouvais venir rompre ce silence gênant,tu serais un ange !